…vous devez savoir que votre intégration ne pourra réussir qu’à deux conditions sine quibus non…

La première, que la population d’outre-mer n’a pas attendu après vous pour relever la tête à la sortie de l’esclavagisme et que, de ce fait, elle fait ce qu’elle peut aujourd’hui pour faire face aux difficultés de tout ordre. Ce n’est pas qu’elle ne veut pas développer par elle-même l’économie mais davantage qu’elle est pieds et points liés pour le faire. Un manque de formations et de cursus universitaires et un taux de chômage important obligent une majorité de jeunes à partir à contre-coeur en métropole, une vie très chère où la majorité des grandes surfaces appartiennent à des descendants de négriers à qui l’on reproche de maintenir une pauvreté et une précarité par l’application de prix exorbitants comparativement aux prix pratiqués en métropole : un reportage sur place vaut tous les discours .

Voilà en 4 phrases résumée cette première condition : n’arrivez pas en terrain conquis, avec votre regard critique de métropolitain, en vous pensant supérieur à la population locale et en comparant de façon permanente les façons de vivre en métropole et en outre-mer, les us et coutumes en métropole et en outre-mer, les traditions et les cultures en métropole et en outre-mer. La population n’apprécierait pas du tout ce type de comportement hautain du monsieur-je-sais-tout car cela la ramènerait à une époque de son histoire qui lui est encore très douloureuse. Laissez cette arrogance de côté et allez à la rencontre de l’autre, laissez-vous imprégner par cette culture aux multiples couleurs, impliquez-vous dans l’apprentissage du créole (et pour Mayotte dans les langues locales en vigueur : le shimaoré et le shibushi), montrez que vous l’aimez autant que les insulaires l’aiment car OUI ils aiment leur multiculturalisme, leur terre, ses richesses, leur patrimoine. Votre intégration commencera là…